Les experts de DigitalBusiness ne
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Ayant interdit définitivement le minage de cryptomonnaies sur l’ensemble de son territoire, la Chine redirige aujourd’hui l’énergie non utilisée vers le secteur de la voiture électrique.
Il y a quelques années encore, la Chine était la capitale de la cryptomonnaie, notamment du Bitcoin. Plus de 80% du commerce de monnaies numériques mondial était alimenté par elle. Mais ce privilège avait un prix : le minage, qui nécessitait l’utilisation d’une grande quantité de charbon, avait un lourd impact environnemental et était « incompatible avec les lois et règlementations en vigueur ou insuffisamment sûres ou trop polluantes et gaspillant des ressources » avait déclaré la Commission Nationale de Développement et de la Réforme à l’époque.
Il faut savoir en effet que les activités liées aux cryptomonnaies sont particulièrement énergivores. La réussite d’une transaction nécessite la consommation de 215 kWh d’énergie, ce qui est l’équivalent de ce qu’un foyer français consomme en deux semaines environ. Outre le désastre écologique provoqué, l’activité entrait en réalité en contradiction avec l’un des objectifs majeurs du pays : celui d’atteindre la neutralité carbone en 2060.
Depuis 2017 ainsi, la Chine avait décidé de limiter les activités liées aux cryptomonnaies sur le territoire. Cela avait commencé par l’interdiction des transactions, mais s’est finalement soldé au mois d’avril 2021 par l’interdiction de minage sur l’ensemble du territoire chinois. Du coup, aujourd’hui, la Chine se retrouve avec plusieurs centrales hydroélectriques – utilisées auparavant par les fermes de minage – et qui ne sont plus exploitées à ce jour. Toujours dans l’optique d’éviter le gaspillage, de réaliser des économies et de servir l’environnement, le gouvernement chinois étudie désormais ce que l’on peut faire de toutes ces énergies perdues.
C’est la province de Guizhou, très peu connue et pourtant ayant abrité des fermes de minage également, qui a pris la première initiative. Elle a annoncé ses projets de faire tourner les centrales hydroélectriques afin de produire de l’électricité pour les voitures électriques. Au programme : la construction de 5500 bornes de recharges d’ici 2023. Il faut avouer que c’est une excellente initiative, surtout que selon un média local, dans d’autres provinces comme Sichuan par exemple, ils ont plutôt décidé de vendre les centrales non utilisées.
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